Le continent africain, malgré des réseaux routiers peu denses, connaît une forte mortalité sur les routes, un constat qui illustre non seulement l’incapacité des autorités publiques compétentes à instaurer des codes de la circulation efficaces, mais aussi et surtout la négligence et l’insouciance des conducteurs de véhicules de toutes catégories.
Que ce soit au Maghreb, au Sahel ou en Afrique Australe, le constat est partout le même: la route tue toujours plus. Même s’il n’existe pas de statistiques fiables actuellement sur le nombre de morts causés annuellement par les accidents de la circulation en Afrique, les drames routiers quotidiens aux quatre coins du continent illustrent cette tendance.
Au Sénégal par exemple, le week-end dernier a été marqué par la mort de 12 personnes dans le Nord du pays. Au Maroc, le renversement d’un autocar dimanche, a fait 9 morts. Plus récemment encore, en Tunisie, une demi-dizaine de personnes ont péri mercredi dans une collision entre un bus et un train.
Ces accidents de la route, toujours plus nombreux causent non seulement des ravages au niveau social, mais constituent également un facteur négatif pour la croissance des pays africains.
D’après un rapport émis par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au début des années 2000, l’Afrique enregistre le taux de mortalité le plus élevé du monde dans les accidents de la route, ce qui coûte au continent quelques 7,3 milliards de dollars par an, soit l’équivalent de 1% du PIB de l’Afrique tout entière.
Cette donne défie toute logique. En effet, l’amélioration de la qualité des routes, ainsi que l’augmentation des axes routiers au niveau du continent ont été les maîtres mots des gouvernements de la plupart des Etats africains durant cette dernière décennie. Mais la réalité est imparable, la route cause toujours plus de drames.