Les trois membres africains du Conseil de sécurité ont échoué mercredi à obtenir la nomination d’un émissaire conjoint de l’Union africaine et de l’ONU pour la Libye, les Occidentaux refusant d’évincer le Libanais Ghassan Salamé, selon des diplomates.
« Ne changeons pas de cheval au milieu du gué », ont fait valoir les Etats-Unis et les Européens lors d’une très longue réunion à huis clos demandée par l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et la Guinée Equatoriale, a rapporté un diplomate requérant l’anonymat.
La Russie et la Chine n’ont pas réellement penché dans un sens ou un autre, selon d’autres diplomates.
Pékin a plaidé pour « l’harmonie » du Conseil, a précisé l’un d’eux. « On peut reparler plus tard » de l’idée africaine, ont estimé d’autres Etats.
Depuis le début du conflit en Libye, l’UA est aux « abonnés absents », n’est pas présente physiquement en Libye, avec une représentation seulement dans la Tunisie voisine, ajoute une autre source diplomatique en faisant part de l’incompréhension des Occidentaux face à la demande africaine.