Le Front de libération du peuple du Tigray (TPLF) qui représente les Tigréens, a toujours milité contre les pouvoirs centraux successifs en Ethiopie.
L’objectif du TPLF est « l’autodétermination du Tigré » au sein du régime éthiopien.
Suite au récent soulèvement populaire, des centaines de civils ont été tués et d’autres blessés par l’armée fédérale éthiopienne ces dernières semaines.
Le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, originaire du Tigré, est accusé par le chef d’état-major de l’armée éthiopienne de militer en faveur de cette région, dont les forces affrontent les troupes fédérales, et de tenter de lui obtenir des armes.
Le Premier ministre Abiy Ahmed avait affirmé que les opérations militaires menées par l’armée fédérale éthiopienne dans l’Etat régional du Tigray «cesseront dès que la junte criminelle sera désarmée, l’administration légitime de la région rétablie et les suspects appréhendés et traduits en justice».
Dans le même sillage, la police fédérale éthiopienne a émis un mandat d’arrêt contre 76 officiers de l’armée, dont 4 généraux, accusés de trahison pour le compte du Front de libération du peuple du Tigray (TPLF) en conflit armé avec le gouvernement fédéral dans le nord de l’Ethiopie.
Ce mandat d’arrêt intervient quelques jours après celui émis contre des hauts responsables des forces du TPLF pour des accusations liées au terrorisme, la grande corruption, des violations des droits de l’Homme et la trahison.
Le gouvernement fédéral a décidé également de geler les fonds de 34 entreprises qui faisaient partie du portefeuille d’un fonds d’investissement géré par le TPLF au Tigray.
Selon l’ONU, plus de 36.000 personnes ont trouvé refuge dans le sud-est du Soudan. « Il y a maintenant plus de 30.000 réfugiés au Soudan, et les familles et les enfants dorment à la belle étoile », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies. Les autorités soudanaises ont évoqué le chiffre de 200.000 réfugiés éthiopiens si la guerre se prolonge.