La synagogue d’Aguerd : fouille archéologique commune des experts israéliens et marocains  

Une fouille archéologique commune maroco-israélienne s’est déroulée le mois de novembre sur le site de la synagogue d’Aguerd, dans la région de Souss-Massa  et a déterré de précieux nouveaux fragments de l’Histoire multiséculaire des juifs marocains.  Des archéologues, des anthropologues, des historiens des géographes, marocains et israéliens, sont mobilisés pour mieux comprendre les trajectoires des communautés juives marocaines. Cette synagogue dans la province de Tata, une commune saharienne d’Aguerd Tamanart, est située à 240 km d’Agadir, dans le  sud du Maroc.

David Goeury, un enseignant chercheur à la Sorbonne au sein du laboratoire Médiations, a établi un protocole de mobilisation des parties prenantes pour ces fouilles, dirigées par des chercheurs de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine de Rabat (Insap), au Maroc et l’université Ben-Gourion du Néguev, en Israël. 

La synagogue d’Aguerd Tamanart est un bijou patrimonial où l’équipe multidisciplinaire dirigée par Saghir Mabrouk, professeur à l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine de Rabat et sa consœur Yuval Yekutieli de l’université Ben Gourion du Néguev a déjà trouvé des fragments de documents religieux, d’actes de mariage ainsi que des objets ayant défié le temps. 

Ce sont de nouveaux témoins d’une époque que commencent à revisiter Orit Ouaknine, professeur en Anthropologie (Université Ben Gurion en Israël) et sa consœur marocaine, Salima Naji, célèbre architecte militante pour la préservation du patrimoine qui est également docteur en anthropologie.

Ces premières fouilles archéologiques effectuées dans la synagogue d’Aguerd Tamanart s’inscrivent dans le cadre d’un programme scientifique pluriannuel sur le patrimoine judéo-marocain des régions atlasiques et sahariennes du Maroc.

Cette opération se concrétise grâce au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et au soutien financier du Centre Chaim Herzog pour les études et la diplomatie du Moyen-Orient dirigé par la professeure d’anthropologie Orit Ouaknine de l’université Ben Gourion du Néguev.