Ferhat Mehenni appelle à la décolonisation de la Kabylie et à son inscription sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU.
Mehenni avait indiqué le 22 mars 2022 dans un tweet que la Kabylie adhère à la « Journée internationale du droit des peuples à l’autodétermination » et demande à être inscrite sur la liste des territoires non autonomes afin d’accéder à la 4ème Commission de l’ONU chargée de la décolonisation.
Le gouvernement de la Kabylie avait également formulé une demande aux instances de l’Union Africaine pour son adhésion et sa reconnaissance en tant que pays autonome.
Actuellement, le peuple de la Kabylie compte près de 10 millions de personnes. Historiquement, la Kabylie ne faisait pas partie de l’Algérie française et elle n’a jamais été administrée par les turcs qui occupaient l’actuelle Algérie. C’est en 1857, 20 ans après le décret de création de l’Algérie que la Kabylie a été annexée.
Après la décolonisation et la cohabitation forcée, les kabyles continuent à refuser la main mise du régime militaire à Alger.
Pour faire face au colonialisme algérien, un gouvernement provisoire kabyle (GPK) a été formé en France, présidé depuis 2010 par Ferhat Mehenni, afin de ne plus subir l’injustice, le mépris, la domination d’un gouvernement despotique contrôlé par la junte militaire.
Le GPK dénonce le recours de la junte militaire algérienne du général Saïd Chengriha « à la torture » et à « des pratiques dégradantes » à l’encontre des militants kabyles.
Ferhat Mehenni, un leader charismatique dans le Hirak, est de longue date une cible. Pour preuve, son fils Ameziane a été assassiné à Paris, dans la nuit du 18 au 19 juin en 2004, par les services de renseignement algériens.
Ameziane était un animateur du mouvement des lycéens amazighs durant le boycott scolaire de la Kabylie (1994-1995).