Première attaque importante contre l’Armée burkinabè depuis la prise de pouvoir par le capitaine Traoré

Au moins trois soldats et huit supplétifs civils ont été tués samedi dernier lors d’un assaut de jihadistes présumés dans le nord du Burkina, au lendemain de l’annonce de la désignation du capitaine Ibrahim Traoré comme président de la Transition, et quinze jours après son coup d’État.

«Une embuscade des GAT [Groupes armés terroristes] a visé une patrouille mixte de soldats et de VDP [Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs de l’armée], dans la commune de Bouroum [dans le nord du pays]. Le bilan est de trois soldats et huit VDP tombés», a déclaré une source sécuritaire.

«L’accrochage a eu lieu dans la localité de Silmangué, dans la province du Namentenga» et «le bilan provisoire fait état d’une dizaine de victimes, deux blessés et deux portés disparus», a-t-elle ajouté.

Le capitaine Traoré a été désigné vendredi dernier président de transition par des assises nationales rassemblant quelque 300 représentants de l’armée et de la police, des organisations coutumières et religieuses, de la Société civile, des syndicats, des partis et des déplacés internes victimes des attaques jihadistes qui frappent le Burkina. 

Ces attaques régulières ont fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers. Plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’État, notamment du côté des frontières avec le Mali et le Niger.

Le capitaine Traoré a assuré que, Ouagadougou continuerait à respecter les engagements pris sous M. Damiba vis-à-vis de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en particulier sur l’organisation d’élections et un retour des civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.