L’armée éthiopienne a affirmé mardi avoir pris le contrôle de trois villes dans la région du Tigré, alors que les appels se multiplient pour une cessation des hostilités dans cette partie au nord du pays.
«Les forces éthiopiennes se sont emparées de trois villes stratégiques, à savoir : Shire, Alamata et Korem sans combats urbains», lit-on dans un communiqué publié mardi soir par le gouvernement basée dans la capitale, Addis-Ababa.
La ville de Shire est l’une des plus grandes de la région, avec son aéroport et une population assez dense. Korem et Alamata se situent le long de la route principale menant à la région voisine d’Amhara, à environ 170 km au sud de Mekelle, la capitale du Tigré.
Cette région du nord de l’Éthiopie est le théâtre de violents affrontements entre l’armée fédérale et ses alliés d’une part, et les rebelles du Front de Libération du Peuple de Tigré (TPLF) d’autre part.
La communauté internationale, à l’instar de l’Union Africaine (UA), soutenue par les Nations Unies (ONU), réclame un cessez-le-feu et l’ouverture de pourparlers pour une solution pacifique à ce conflit.
Le TPFL est favorable à cette alternative. Le gouvernement Ethiopien, quant à lui, se dit aussi ouvert au dialogue, mais estime devoir d’abord «protéger sa souveraineté» en prenant le contrôle de zones-clés dans la région du Tigré.