Le nombre de Kényans touchés par la sécheresse et la faim est passé de 4,2 millions à 6 millions, selon le dernier rapport du Groupe de pilotage de la sécurité alimentaire au Kenya.
Le rapport indique également que plus de 970.000 enfants de moins de cinq ans et 142.000 femmes enceintes et allaitantes nécessitent un traitement urgent contre la malnutrition, contre 884.000 signalés en juillet 2022.
L’augmentation du nombre est due à la cinquième saison consécutive de faibles précipitations, explique le Groupe.
Le nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire est passé de 3,5 millions à 4,4 millions, ce qui montre clairement l’impact de la sécheresse sur la sécurité alimentaire dans les régions arides et semi-arides.
A cet effet, le groupe de pilotage a annoncé un besoin de 15,35 milliards de shillings en réponse à la sécheresse pour la période allant de mars à mai.
Les fonds permettront d’améliorer l’aide alimentaire, renforcer les interventions sur la nutrition, l’eau et l’alimentation du bétail et les programmes d’alimentation scolaire. L’argent aidera également à assurer la reprise du secteur agricole après la sécheresse.
Dans le même sillage, la compagnie kényane d’électricité (KenGen) a lancé une opération de distribution d’aides alimentaires d’une valeur de 10 millions de Shillings dans neuf comtés confrontés à la faim en raison de la sécheresse qui sévit actuellement dans le pays.
Le directeur général de KenGen, Abraham Serem, a déclaré que la collecte de nourriture qui cible les communautés dans les zones où la compagnie exploite des centrales électriques se poursuit depuis novembre 2022, expliquant que l’objectif est d’atténuer les souffrances de millions de familles les plus touchées par la sécheresse actuelle.
Selon Serem, les faibles précipitations ont entraîné de mauvaises récoltes et ont également affecté la plupart des centrales électriques de KenGen qui dépendaient de l’eau pour produire de l’électricité.